Des voitures plus vieilles et plus nombreuses
Au 1er janvier dernier, on dénombrait 39,7 millions de voitures en circulation en France, contre 39,4 millions un an plus tôt. Cette tendance haussière ne date pas d’hier ; on n’en comptait « que » 32 millions en 2016 par exemple. Sur les cinq dernières années, cela représente une augmentation de 3,4 %. Depuis 2020, l’âge moyen des voitures circulant ici est passé de 10,2 à 11,5 ans.
Celui des autos cédées pour destruction s’établit à 19,9 ans, à raison de 19,1 ans en diesel et 21,7 ans en essence. Pourtant, les voitures essence envoyées à la casse n’ont que 163 000 km au compteur en moyenne quand celles qui carburent au gazole ont 237 000 km à leur actif. Tous carburants confondus, la moyenne est de 211 000 km. Le kilométrage annuel moyen d’une voiture particulière en France poursuit sa baisse pour atteindre 11 600 km soit 0,9 % de moins qu’en 2024.
Le diesel passe sous les 50 %
Pour la première fois depuis des décennies, le diesel représente moins de la moitié du parc roulant, comptant maintenant pour 48,3 % après une baisse de près de 5 % en deux ans. Sa part demeure supérieure à celle de l’essence, qui stagne à 40,4%. Près de 89 % des voitures en circulation demeurent exclusivement thermiques, une proportion ultra-majoritaire qui cache une baisse de 4,4 % sur deux ans. A l’inverse, les hybrides non rechargeables sont passées de 3,3 à 5,7 %. Les modèles purement électriques comptent maintenant pour 2,9 % du parc, une part qui a presque doublé en deux ans et les place devant les hybrides rechargeables qui ont progressé de 0,7 % sur deux ans pour atteindre 1,8 %.
Ainsi, malgré le vieillissement du parc, les modèles éligibles à une vignette Crit’Air 1 sont désormais les plus nombreux avec 35,7 % du parc, devançant d’une courte tête les Crit’Air 2 (35%) précédemment majoritaires. 26,5 % des voitures roulant en France, soit plus d’un quart, sont théoriquement classées Crit’Air 3 ou plus et donc interdites dans les ZFE les plus restrictives (Paris, Lyon, Grenoble, Montpellier).
Des politiques contre-productives ?
Le remplacement du diesel par des véhicules électrifiés est porté, entre autres, par des mesures incitatives. Néanmoins, année après année, les voitures circulant en France sont de plus en plus nombreuses, âgées et lourdes, soit l’exact opposé des souhaits affichés par le Gouvernement. Quand des politiques publiques produisent les effets contraires de ceux voulus, une remise en question peut être judicieuse.
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