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par Web » ven. 7 sept. 2012 11:28
Cinq à dix usines automobiles pourraient fermer et jusqu’à 80 000 emplois pourraient disparaître dans les deux à trois ans à venir en Europe de l’Ouest, où la demande est en berne et les sites de production ne tournent pas à plein, estime Roland Berger dans une étude publiée le 5 septembre. Cette estimation prend en compte la sous-traitance la fabrication de moteurs.
« Depuis 2007, le marché automobile européen subit une forte baisse et tout particulièrement le segment milieu de gamme », relève le cabinet spécialisé, ajoutant que les ventes de voitures particulières et de véhicules utilitaires du segment « milieu de gamme » en Europe et en Turquie, le plus important, ont reculé de 23 % sur la période, à environ 12,5 millions d’unités. Celles de modèles à bas coûts (marques Dacia, Chery, Hyundai-Kia et Chevrolet) ont en revanche progressé de 40 % et celles du segment « premium » et haut de gamme (BMW, Mercedes, Audi, Lexus, Infini, DS) n’ont reculé que de 14 %.
En conséquence, les usines qui fabriquent des modèles de milieu de gamme ne tournent pas à plein. La situation est particulièrement tendue en Europe de l’Ouest, alors que « la base de production européenne s’est déplacée en Europe de l’Est » depuis les années 2000, rappelle Roland Berger. La production de voitures et d’utilitaires en France dans le milieu de gamme a ainsi reculé de 28 % entre 2007 et 2012.
« Le retour à un taux d’utilisation des capacités normal impliquerait la fermeture d’environ 10 usines, chez les constructeurs les plus touchés : cinq à court terme et potentiellement cinq supplémentaires si la tendance de marché perdure », estime le cabinet. « A part Volkswagen et Ford, les autres constructeurs affichent des taux de productivité dans leurs usines qui sont insoutenables et le marché ne va pas se redresser », explique à l’AFP (5/9/12) Max Blanchet, consultant chez Roland Berger, estimant que les fermetures devraient intervenir dans les deux à trois ans à venir.
Cette situation s’explique par la crise économique mais surtout par « une tendance structurelle de fond » : « le nombre de kilomètres parcourus a tendance à baisser à cause du prix du carburant, les gens gardent plus longtemps leurs véhicules et c’est pour ça que le parc vieillit », explique M. Blanchet. (PARISIEN, FIGARO 6/9/12)
L'évolutionnisme fait son oeuvre...