j'avais compris qu'ils étaient déjà revenus y a quelques années

challenges.frPourquoi les Français se ruent sur les vieilles voitures d'occasion pas chères
5-6 minutes
Evidemment, ce n’était pas prévu ! Les anti-voitures n’avaient pas imaginé le regain de la "bagnole", et pis encore aux yeux des activistes écologistes, celui de la… vieille voiture d’occasion. L’épidémie de Covid-19 a en effet éloigné les usagers des transports en commun, tant vantés par les politiques. Pour des raisons sanitaires. Eviter la promiscuité, les lieux clos et bondés, c’est ce que les autorités serinent aux Européens depuis mars dernier. Le vélo est une solution alternative pour des petits trajets sur le plat par beau temps, sans rien à transporter. Mais les autres ? Ils se replient sur l’automobile pas chère ! C'est la fête pour les petites Renault Clio de tous âges, Citroën C3 des premières générations ou autres Peugeot 206-207.
En France, le CCFA (Comité des constructeurs français) note une hausse des immatriculations de véhicules d’occasion de 16,5% au troisième trimestre (3,5 fois le marché du neuf), alors que celles de voitures neuves étaient en baisse sur la même période. 22% des transactions portaient sur des modèles âgés de 10 à 15 ans, 20% sur des véhicules de plus de 15, toujours d’après les statistiqu...
Evidemment, ce n’était pas prévu ! Les anti-voitures n’avaient pas imaginé le regain de la "bagnole", et pis encore aux yeux des activistes écologistes, celui de la… vieille voiture d’occasion. L’épidémie de Covid-19 a en effet éloigné les usagers des transports en commun, tant vantés par les politiques. Pour des raisons sanitaires. Eviter la promiscuité, les lieux clos et bondés, c’est ce que les autorités serinent aux Européens depuis mars dernier. Le vélo est une solution alternative pour des petits trajets sur le plat par beau temps, sans rien à transporter. Mais les autres ? Ils se replient sur l’automobile pas chère ! C'est la fête pour les petites Renault Clio de tous âges, Citroën C3 des premières générations ou autres Peugeot 206-207.
20% des transactions sur des véhicules de plus de 15 ans
En France, le CCFA (Comité des constructeurs français) note une hausse des immatriculations de véhicules d’occasion de 16,5% au troisième trimestre (3,5 fois le marché du neuf), alors que celles de voitures neuves étaient en baisse sur la même période. 22% des transactions portaient sur des modèles âgés de 10 à 15 ans, 20% sur des véhicules de plus de 15, toujours d’après les statistiques du CCFA. Les recherches sur Internet pour des modèles de plus de 20 ans ont carrément crû de 80% dans l’Hexagone, affirme le site AutoScout24. Et ce, alors que tous ces véhicules sont interdits d’entrée – et le seront de plus en plus - dans les grandes villes comme Paris pour des raisons écologiques.
Ils sont effectivement plus polluants que les neufs puisqu’ils répondent à des normes d’émissions plus anciennes et moins contraignantes. Cela révèle l’énorme fossé entre les interdits décidés au sommet et la réalité socio-économique des gens. Une écologie pour les riches ? Facteur aggravant: le diesel est sur-représenté, puisque le parc de ces véhicules en circulation est encore très fort. Le diesel représente encore 50% des occasions vendues par les réseaux, selon FCA (Fiat Chrysler) France, avec une forte disparité entre grandes métropoles et villes moyennes, où il demeure très prisé.
La ruée sur les vieilles occasions en Europe
Selon les données recueillies par l’agence Reuters auprès du compilateur de données IHS Markit, le même accroissement des ventes de véhicules d’occasion est à noter en Espagne (+25% sur le trimestre). AutoScout24 constate un mouvement similaire en Allemagne, Autriche, Belgique, Italie, aux Pays-Bas. Les recherches sur Internet pour des véhicules de plus de 20 ans ont bondi au troisième trimestre de 60% en Belgique, de 77% au Pays-Bas. Le patron d’AutoScout24, Edgar Berger, explique, pour l'agence Reuters, cette ruée sur des véhicules anciens par le besoin de mobilité individuelle pour cause de pandémie, mais aussi par les… incertitudes économiques et la peur de l’appauvrissement qui incitent les acheteurs à choisir des modèles peu onéreux.
Dans le même temps, selon Reuters, les usagers des transports en commun en Espagne, par exemple, avaient vu leur nombre chuter de 92% en avril, à nouveau de 44% en septembre. Outre-Manche, le nombre d’usagers du rail était sur la première partie de l’année inférieur des deux-tiers à celui de 2019, alors que le nombre d’automobilistes n’avait baissé que de 10%.
Si mes souvenirs sont bons, Tavares avait bien alerté sur le sujet.