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par fred » sam. 2 févr. 2019 10:08
Une anecdote concernant les 4x4 mais assez révélatrice d'une époque devenue TRES procédurière.
Un Hilux acheté neuf, puis équipé d'accessoires performances, dûment homologué par Toy'. Arceau, sabot, par buffle, amortisseurs spéciaux, treuil....de quoi s'attaquer au Sahara pour cet entrepreneur qui se sert de cet engin pour le taf ET le loisir en effectuant des raids très ponctuellement.
Le concessionnaire se charge de passer le 4x4 modifié obtient le certificat de conformité des services d'homologation. Jusque là, la vie est belle.
Quelques mois plus tard, un excès de confiance ou un moment d'inattention fait perdre le contrôle de l'engin à son conducteur qui termine sa course au travers d'une haie, masquant un muret en béton. Problème, derrière la haie, une maison, un jardin et un mec qui ramassait ses feuilles d'automne.
Gros dégats sur la partie châssis du Hilux, la clôture défoncée,mais surtout, blessure au jardinier de l'automne. Par miracle, ou par réflexe, le quidam s'est jeté en arrière et s'en tire avec une entorse du coude. Le conducteur rien du tout.
Remorquage, pompiers, police, assurance...Jusque là, tout se passait à peu près normalement. Mais voila, que l'assureur du jardinier ne l'entend pas de cette oreille, au delà des dégâts matériel et argue (à raison), une ITT de plusieurs semaines pour le coude tordu.
Et voilà que les Experts s'en mêlent lors de l'estimation des dégâts respectifs. Celui qui se charge du Hilux est attiré par une prise d'air latérale. Après analyse, il découvre que des accessoires "performances" mais non homologués ont été montés sur le bloc moteur. Le concessionnaire décline (à raison) toute intervention mécanique et brandit le certificat obtenu quelques mois plus tot, avec les pièces Toyota d'origine.
Dans le doute, le véhicule est immobilisé (de toute façon il roulait difficilement), et une demande de passage au banc de puissance demandée et démontage mécanique. Avec plus de 200 ch relevé alors que le modèle était donné pour 150, l'assureur de l'entrepreneur refuse toute indemnisation notifiant que le véhicule déclaré assuré n'est pas celui qui a percuté la clôture sans que les modification aient été validées et homologués par le constructeur d'un coté et les services administratifs de l'autre.
Bilan. L'entrepreneur en a été de sa poche pour l'essentiel des dégâts, des dommages et intérêts , d'une amende pour avoir roulé dans un véhicule non homologué....Sur ce coup là, ça tombe sur quelqu'un qui a le moyens de payer, mais imaginez un bricolo qui bidouille son A3?