Attention les amis il va y avoir du lourd, coucher les enfants et cacher mémé parce qu'elle pourrait croire au retour des allemands, et cette fois pas pour jouer à la baballe. Gare, ça va ferrailler sévère ( la photo donne tout son sens à cette expression

)
Je vous avais dit que je vous parlerai d'une de mes ex noblement motorisé.
Vous l'aurez reconnu il s'agit bien d'
un superbe Uno Turbo D, motorisé par l’énorme bloc cubant à 1400 L gavé par un turbo au temps de réaction inexistant. Le tout développant la puissance fulgurante de 70 chevaux, au moins les premiers kilomètres. Entre deux feus, personne, mais alors personne ne pouvait me suivre. J'enfumais tout le monde.

Parfois même le pare choc arrière avait du mal à suivre. IMPRESSIONNANT.
L'engin était tellement diabolique que le constructeur, un peu taquin ( le fameux humour italien sans doute ) avait nommé ses moteurs les moins nobles, les essences donc, Fire, c'est vous dire. Mais, malgré que l'on soit sur un forum de pauvres, je ne vous parlerai que de cette version mythique et élitiste.

Les Freudiens ne me contrediront pas, le rêve à du bon. Je le reprouverai un peu plus loin...
Les ingénieurs ne se sont pas contentés de développer un moteur écrasant la concurrence, en perfectionniste ils se sont arrangés pour faire passer toute la cavalerie au sol grâce à des amortisseurs Bic et un réglage ultra fin du train avant, qu'ils ont voulu, par sécurité, subtilement sous-vireur à l’extrême. Pour stopper efficacement l'ensemble, les ingénieurs ont surdimensionnés les disques rayés ( à l'époque on ne disait pas encore rainurés

).
Admiratifs devant une si belle mécanique je vous devine inquiet quand aux consommations.

que né ni, comme tous moteurs dignes, elle faisait preuve d'une grande sobriété: je ne consommais pas plus de gasoil que d'huile.
La finition intérieur n'était pas en reste, Fiat étant le précurseur des plastiques moussés

Fallait juste être un petit peu patient pour voire apparaître la mousse ( je vous l'accorde, vanne moisie... ). Dans le domaine de la haute technologie les concepteurs avaient mis au point un système électronique de sécurité très élaboré qui bloquait les vitres en position ouverte. Ce qui avait le double avantage de refroidir naturellement l'intérieur ( Fiat, avant tout le monde et avant que ce ne soit une mode, se préoccupait déjà du respect de l’environnement ) et de contribuer, par temps de pluie, à l'accélération de l'apparition des mousses. Puisque j'évoque l'aspect écologiste je préciserais à toute fin utile ( ça ne veut rien dire ici mais j'aime bien l'expression et je ne savais pas où la placer ) que c'est la première voiture biodégradable que j'ai eu.
Pour contempler la qualité intérieur on prenait place dans de magnifiques baquets Tétra Brick au maintient et au confort inégales ( non non pas "inégalés", il n'y a pas de fautes ) Un must en la matière.
Les esthètes auront déjà admiré avec quelle finesse et harmonie les artistes ( à un tel niveau d'élégance on ne parle plus de designers ) auront mariés lignes arrondies et anguleuses, suggérant ainsi la modernité et la robustesse légendaire de la marque. Ha ça, j'en ai provoqué de l'émeute hystérique à la sortie de la fac de pharma ( si si, la nuit quand je dormais... Là aussi mon coté freudien...)
Enfin, tout ça c'était avant le drame ( oui je pense que Dubosc, s'il avait été riche, aurait pu en avoir une ). Âmes sensibles, par crainte de provoquer une inondation.

, je vous prierai de cesser la lecture passionnante de ce sujet.
Je restitue le contexte en quelques mots. Avec mon pote que je surnommais le Normand ( pas à cause du chanteur, bien qu'on en fusse tous deux fan, mais eu égard sa carrure d'armoire éponyme ), ( précision qui n'aura aucune incidence sur les évènements, je laisse juste s'exprimer avec merveille mon sens du détail balzaquien ) j'attaquais la légendaire monté de la Gare Viotte ( pour ceux qui connaissent )

.
A la sortie d'un serré ( il n'y a qu'une légère courbe en bas pour ceux qui ne connaissent pas ), le Turbo en pleine érection, les 4 slicks au rouge et les bielles, pourtant en plastique forgé, prêtent à rompre: Le Choc. L'image gravée dans votre cerveau pour toujours, qu'aucun Norton ( vanne de geek ) ne supprimera jamais: une X3 ( oui oui la GS ) me fait l'intérieur
J’eus beau tenter de prendre l'aspi, ignorant la peur et le danger tel un pilote japonais se jetant sur Pearl Harbor en 1942... 43 ? ,enfin il y a déjà longtemps, rien n'y fût ! Il franchit le col le premier
C'est suite à cette tragédie shakespearienne que je décidai de me séparer de mon bolide. Je ne le méritais plus
Fini le roi de l'arsouille, fini les émeutes d'étudiantes en maillot de bain. Je sombrai dès lors dans l'errance automobilistique, me résignant à alterner les voitures essences bien moins passionnantes et attachantes, et d'ailleurs, vous en connaissez déjà une
