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par Dtcrt » ven. 6 juil. 2012 12:16
Ethylotest obligatoire, le conducteur rincé
Pour conduire désormais, il faut sortir équipé de deux thylotest non usagers. Une trouvaille pour l'Etat...et les petits trafiquants.
Le premier impôt nouveau de gauche est arrivé avant même le discours de politique générale du Premier Ministre ; trop forte la Gauche… Plus sérieusement, le décret a été pris le 28 févier ; il est paru au Journal Officiel le 1er Mars.
Sans doute l’une des dernières idées brillantes de la majorité Sarkozyste à mettre au crédit des 3 cavaliers de l’Apocalypse, soit l’ambitieux Fillon, et ses deux assesseurs Guéant l’ex-futur Député de Boulbi et Michel Mercier surnommé « Angélique Marquise des Anges » par certaines mauvaises langues à l’esprit frondeur du Pôle Financier, où il laissera un souvenir impérissable.
Géniale en effet, l’idée de rendre obligatoire la possession d’un éthylotest par le conducteur d’un véhicule terrestre à moteur de plus de 50 cm3.
Filières clandestines
Souffler dans le ballon, OK, mais lequel ? Celui acheté lors une tombée de camion nocturne à Bapaume sur l’A1 dans un pack de 6 pour le prix de deux, avec une date de péremption et des marques de certification et de conformité improbables ou indiquées en Néerlandais ou en Hongrois, ou celui du chef de la patrouille procédant aux contrôles routiers inopinés ? On parle déjà d’une filière Tchétchène qui, à l’instar des « Yes Cards » en matière de moyens de paiements, s’apprêteraient à inonder le marché hexagonal de « Yes Ethylotests ».
Des engins qui, quel que soit l’état d’ébriété apparent du conducteur, garantiraient à leurs heureux propriétaires que la concentration d’alcool dans l’air expiré se maintiendra invariablement en dessous du seuil fatidique de 0,25 milligrammes par litre…
Le souffle de la c…. en un décret
Bref, le décret est muet sur ce point essentiel et se borne à contraindre le conducteur à prouver qu’il possède un éthylotest « non usagé », fut-il chimique et payé 3 Euros le « six-pack » dans les conditions évoquées brièvement ci-dessus, ou une centaine d’Euros pour un modèle électronique portatif.
Obligatoire depuis le 1er juillet, la « soufflante » ne déclenchera l’amende de 11 euros qu’à partir du 1er Novembre. Plus de temps qu’il en faut d’ici là, pour mettre la main sur la version Tchétchène.
L’étape suivante que l’on ne saurait trop recommander au gouvernement en ces temps d’austérité en demi-teinte, est bien entendu de soumettre l’objet en question aussi bien à la TVA au taux majoré, comme les film X rated puisque l’idée procède de la même logique obscène, qu’à la taxe spéciale sur le prix de vente au détail des boissons alcoolisées (ponctionnée semble-t-il au profit de la Sécu’). Histoire de soumettre ces pigeons de conducteurs, vaches à lait historiques de l’état à triple peine après le triangle de signalisation et la chasuble fluo ridicule que certains cas sociaux enfilent même dans l’habitacle.
L’automobiliste et sa caisse restent décidément des sources inépuisables de recettes fiscales. Le décret en question fait bien sûr état « d’amende prévue pour les contraventions de quatrième classe ».
On n’y cherche ceux de ‘sécurité routière’, en vain…
Mélanie Mendelewitsch