Les obsédés du plastique moussé trouveront juste à redire en matière de finition, qui ne présente pas la facture impeccable des spécialistes allemands : ajustages manquant de précision, levier de BVA mal ébavuré, plastique “tremblant” autour la prise USB. Aux places avant, nous notons aussi les petits anachronismes d’une Giulia semblant parfois être née avant 2016.
Quant à la dotation technologique enrichie (régulateur de vitesse actif, freinage anticollision), elle reste en retrait de celle d’une simple compacte moderne : pas de caméra de stationnement à 360°, pas d’affichage tête-haute, une alerte de sortie de voie n’agissant pas sur la direction. Si ces équipements relèvent parfois du gadget, ils aideraient à légitimer la Giulia dans sa quête du statut “premium”.

heureusement y'a du très positif aussi :
Au volant, la Giulia procure une immédiate sensation d’agilité, combinant train avant tranchant et direction très incisive (la plus directe du segment selon Alfa) au point de surprendre le conducteur qui braquera trop court lors des premiers virages ! A l’inverse, le train arrière se montre imperturbable (parfois trop, diront les apprentis-pilotes...), ne dérivant jamais lors d’une accélération trop franche ou d’un freinage en appui. De quoi se sentir immédiatement en confiance. Chantilly sur la cerise ? Cette tenue de route exemplaire n’altère jamais le niveau de confort : bosses, trous, raccords, rien n’arrive à désunir les suspensions qui servent à la fois l’efficacité sur route bosselée et le confort des passagers. Une qualité d’autant plus remarquable que la Giulia ne dispose pas (encore) de suspension pilotée, et use de pneus Runflat dont les flancs rigides mettent souvent à mal l’amortissement. Une certaine BMW Série 3 pourrait en témoigner...

mais pas que :
ça me rappelle les 155 avec leur 2.5 Diesel VM çaLa BVA8 permet enfin de disposer du couple maximum du diesel (450 Nm), ramené à 380 Nm “seulement” sur la Giulia à boîte manuelle qui n’encaisse pas la valeur initiale. Cette transmission mécanique décuple aussi le côté rugueux de ce nouveau diesel (vibrations dans le levier au ralenti, grondement marqué à l’accélération), et souffre d’une commande un rien lente et peu agréable en main.

En tout cas je suis vraiment curieux de l'essayer, avec un vrai moteur
