Aston Le Prince a écrit :Tu as techniquement raison, et d'ordinaire je pense comme toi.
Mais dans ce cas précis, ce gars-là, en tant que représentant de l'organisme qu'il dirige, ne se prive absolument pas de totalement bafouer le principe de la présomption d'innocence en tapant sans aucun discernement, ni même un début de commencement d'enquête, sur les titulaires des cartes grises dont le véhicule a été flashé par l'arrière. Alors puisque lui n'a aucun scrupule à déclarer coupable n'importe quel conducteur par défaut, je n'ai aucun scrupule, dans le cas de cette personne en particulier, de le présumer par défaut coupable.
C'est quelque part un juste retour des choses. Pourquoi nous demander du discernement et de la réserve quand cette institution, en face, n'en a pas vis-à-vis de nous ? Pourquoi le présumer innocent ? Après tout, les flashs constatés (qui eux ne sont pas contestés par l'intéressé) sur le véhicule de cette personne, ne le désigne pas coupable par défaut, au même titre que nous ? Là, ce n'est pas nous qui avons institué cette façon d'incriminer, c'est ce gars là en plus, ou l'institution qu'il représente qui a lancé ce type de charges par défaut !
Alors quand l'Etat lui-même bafoue quotidiennement les droits fondamentaux des citoyens face à la loi, il ne faut plus s'étonner que le peuple adopte la même stratégie quand une enquête sort.

Encore ce gars a de la chance, il a droit à une enquête, lui, qui lui permettra de s'expliquer et se défendre avant le jugement. Et ce sera
à la partie civile de prouver sa culpabilité. Et il aura le droit de se pourvoir en appel si le jugement ne lui convient pas.
Nous on n'a le droit à rien face à un flash ! Il faut déjà payer l'amende rien que pour ouvrir un dossier de contestation. Ensuite, c'est à nous d'apporter la preuve de notre innocence, ce qui normalement est contraire aux codes de lois qui stipulent que c'est à la partie civile de prouver notre culpabilité. Et encore mieux, on vient de nous retirer le droit de nous pourvoir en appel, il faudra carrément passer par le Conseil de l'Etat pour avoir une chance de se défendre d'un 1er jugement.
Alors après tout cela, excuses-moi, je n'ai aucun scrupule à charger le dos de ce mec là.

Tu confonds tout et tu te bases sur une injustice vis-à-vis d’un système pour justifier le fait de présumé de la culpabilité d’une personne.
D’un côté, il y a un système injuste concernant le paiement du PV avant de pouvoir prouver son innocence et cette personne n’est pas responsable de la mise en place de ce dit système, il ne fait que l’appliquer comme il lui est demandé dans la loi qui a été voté et les décrets d’application rédigés par les fonctionnaires du ministère. Tu ne peux en aucun cas lui reprocher ce système et t’appuyer sur l’injustice de ce système comme preuve à charge dans l’affaire qui concerne cette personne.
De l’autre côté, tu as cette personne qui aurait commis des méfaits selon Mediapart. Une enquête a été ouverte, à Mediapart de présenter les preuves et aux enquêteurs de faire leur travail. Si tout cela est sérieux (ce qui est très probable), alors une action en justice doit être engagée et statuée sur la culpabilité.
Il ne faut pas mélanger les 2 et en faire sa salade, je trouve cela grave.
Imagine que tu bosses pour une société qui a commis ou commet des méfaits. A ce titre-là dans le cadre d’une enquête te concernant toi parce que tu aurais détourné des moyens de ta société pour commettre d’autres méfaits, je pourrai dire que du fait que tu travailles pour une société de malfrats, tu es coupable.
Je pense que tu n’apprécierais pas et tu aimerais que les 2 affaires soient distinguées et que dans l’affaire te concernant tant qu’aucun jugement prouvant ta culpabilité n’a été rendu on respecte ton innocence.
Que l’injustice d’un système vous révolte (et vous n’êtes pas les seuls) c’est normal mais en aucun elle ne peut vous autoriser à déclarer qu’une personne est coupable dans le cadre d’une affaire le concernant lui parce que cette personne travaille pour le système qui est responsable de cette injustice sans que lui-même soit directement responsable de cette injustice.
A ce sujet les propos de Mediapart sont typiquement du « journalisme d’accroche ».
Avis de contravention, certificats administratifs, bordereaux comptables… Les documents en possession de Mediapart sont sans appel : le haut fonctionnaire du ministère de l’intérieur qui dirige l'usine à procès-verbaux issus des radars automatisés – plus de 12 millions en 2012 – et des nouveaux PV électroniques (PVE) a tout l'air de se comporter comme ceux qu’il traque tous les jours.
J’ai du mal à voir un directeur d’usine à PV passer ses journées à traquer les chauffards. Pour moi il dirige une usine qui transforme des avis d’infraction au code de la route remontés par les radars automatisés en PV.
Dommage pour un media dont la qualité des enquêtes n’est plus à prouver, d’écrire une telle ineptie dans son introduction, histoire de susciter encore plus le buz et la révolte.