Suffisamment de signatures ont été obtenues pour que soit organisé en Suisse un référendum demandant que les taxes versées par les automobilistes servent effectivement à la route.
Plus de 100 000 signatures ont été collectées pour organiser un référendum sur la voiture vache à lait. Les Suisses demandent un référendum pour mettre fin à l'automobile vache à lait. Tout comme l’automobiliste français, l’automobiliste suisse a le sentiment de s’être transformé en vache à lait. Sauf qu'au sein de la Confédération helvétique, le système de démocratie a permis de porter le problème au niveau politique. C’est ainsi que les Suisses voteront prochainement sur une initiative demandant la fin de l'automobiliste
"vache à lait", dont les impôts servent à d'autres objectifs que l'entretien des routes. Dans un premier temps, une pétition sur un projet de référendum sur cette question a été lancée en mars 2013. Le texte demande que les impôts et redevances versés à l'État par les usagers de la route profitent effectivement à la route. Il a récolté 114.326 signatures en une année, soit plus que les 100 000 nécessaires pour organiser un référendum. Cette demande a été déposée à la Chancellerie fédérale.
Seul 50% des taxes payées par les automobilistes revient à la route
Les défenseurs de l'initiative, orchestrée l'association des importateurs suisses d'automobiles, entendent
"stopper le pillage permanent du porte-monnaie des automobilistes par les pouvoirs publics". Concrètement, le texte, appelé
"pour un financement équitable des transports" veut affecter à la route tout l'impôt sur les produits pétroliers, soit 3 milliards de francs suisses (2,4 milliards d'euros) en 2012, à l'exception des carburants d'aviation. Actuellement, 50% de cet impôt reviennent à la route, et 50% sont versés dans les caisses générales de la Confédération.
Importateurs et pétroliers soutiennent le projet
Le comité qui soutient cette initiative lancée comprend des élus du centre et de la droite. Outre les importateurs de voitures, le texte est aussi soutenu par l'Union professionnelle suisse de l'automobile (UPSA), l'Association suisse des transports routiers (ASTAG), et l'Union pétrolière (UP). Entre le dépôt de l'initiative et l'organisation du référendum, il s'écoule généralement plus de 18 mois.
http://www.largus.fr/actualite-automobi ... 24381.html