Donc tout va très bien madame la marquise

dans le secteur du luxe, les clients changent de voiture tous les deux ans en moyenne
d'après mon expérience, il existe trois types de clients. Il y a ceux qui ne se contentent pas de rejeter les véhicules électriques, mais qui les détestent avec passion. Ce n'est pas une simple aversion, c'est bien plus que cela.
Beaucoup d'acheteurs de voitures de luxe ont le sentiment qu'on leur dicte ce qu'ils doivent faire et ne pensent pas être responsables du problème. Qu'ils aient raison ou tort, c'est leur état d'esprit.
Ensuite, il y a un autre groupe qui utilise leurs voitures de luxe tous les jours et qui circulent dans des zones où des restrictions sur la qualité de l'air imposent des véhicules électriques. Ceux-là accueilleraient favorablement l'idée de conduire une électrique, car cela leur procure un sentiment positif. Et bien sûr, ils posséderont toujours quatre ou cinq autres voitures qui ne sont pas électriques, pour d'autres usages.
Enfin, il y a un groupe intermédiaire, qui est le plus intéressant. Il y a cinq ans, les gouvernements et les experts affirmaient que les hybrides rechargeables étaient inutiles, qu'il fallait soit du thermique, soit du 100 % électrique. Mais aujourd'hui, certains de ceux qui détestaient les électriques réalisent qu'ils ne pourront bientôt plus acheter de voitures thermiques. Ils commencent alors à se dire que, s'ils ne peuvent plus avoir un moteur thermique pur, un moteur avec un peu d'électrique est toujours mieux qu'un 100% électrique. On observe donc un changement d'attitude par rapport à ce qui était impensable il y a cinq ans, mais qui est une réalité aujourd'hui. Et je prédis que dans cinq ans, cet état d'esprit évoluera encore, et davantage d’opposants aux électriques finiront par les considérer.
Si je regarde le comportement des clients, le nombre d'individus à fort patrimoine et leur richesse personnelle a été multiplié par environ quatre par rapport à l'année 2005. Il y a donc environ quatre fois plus de personnes classées comme ayant un patrimoine élevé, et chacune d’elles possède trois à quatre fois plus de richesse qu’il y a 20 ans. C’est pourquoi, il y a 20 ans, mentionner la vente de 30 Bugatti par an était comparable à gravir l’Everest sans oxygène. Aujourd’hui, vendre 100 Bugatti Tourbillon à 6 millions d'euros pièce n’est plus une vue de l’esprit.
pas tant que ça puisque c’est à cheval sur 2025 + 2026 donc ça fait environ 40% de R et 60% de GTS, à ponderer avec les Ultime. Ca me parait conforme à la répartition des ventes.