Alors que les réseaux de distribution ont déjà vu leur part de marché s'effondrer depuis 2010 sur le marché de l'après-vente, une étude commandée par la branche des concessionnaires du CNPA montre que la descente infernale est loin d'être terminée.
Les chiffres sont éloquents : en 2010, le nombre d'opérations de réparation et de maintenance a diminué de 5,6 % entre 2010 et 2013. De 52,1 millions en 2010, le volume est passé à 49,2 millions en 2013. Et les prévisions de TCG Conseil, cabinet d'étude commandité par la branche des concessionnaires VP du CNPA, ne sont guère plus optimistes pour les années à venir. Selon leurs estimations, ce marché perdrait encore 4 % d'ici à 2018 et 6,8 % d'ici à 2022 pour ne peser plus "que" 45,9 millions d'opérations.
Les réparations mécaniques en chute libre
En dix ans, de 2013 à 2022, le marché perdrait donc 6,2 millions d'interventions essentiellement dans le secteur de la réparation mécanique (-23,8 % sur la même période), des pneumatiques (-4,6 %). La maintenance étant la seule à conserver un peu de croissance (+1,4 %) mais entre 2010 et 2013, celle-ci avait perdu 12,7 % d'opérations notamment à cause de l'espacement et des pas d'entretien plus longs.
Plus d'un milliard d'euros de perte de marché
En valeur, bien sûr, la photographie du marché n'est pas très réjouissante. La baisse se compte en milliard d'euros - 1,148 exactement- au rythme de 1,3 % sur la période entre 2010 et 2012 pour ensuite atterrir avec une régression de 0,7 % par an jusqu'en 2022.
Mais en élargissant le spectre de l'activité avec la réparation-collision, le bris-de-glace ou encore la garantie, la baisse s'estompe.
Ainsi, au final, en 2022, TCG Conseil prévoit 53,723 millions d'opérations à l'atelier, en baisse de 7 % par rapport à 2013 (57,766 millions en 2013) et, en valeur, un marché de 29,697 milliards d'euros contre 30,012 milliards d'euros en 2013 soit une baisse de 1%.
Le consommateur change de réparateur en fonction de ses besoins
Les consommateurs ont de moins en moins peur de perdre leur garantie s'ils font entretenir leur véhicules en dehors des réseaux constructeurs.
Les consommateurs ont de moins en moins peur de perdre leur garantie s'ils font entretenir leur véhicule en dehors des réseaux constructeurs.
Face à ce gâteau qui ne cesse de se réduire, comment vont se comporter les consommateurs, quels choix de réseaux vont-ils faire ? et comment vont se positionner les réseaux de constructeurs ?
Selon le cabinet TCG Conseil, de nombreux critères sont essentiels dans le choix du consommateur. Si la compétence technique, la qualité des travaux, la confiance, la compétitivité des prix ou encore la transparence de la facture sont essentielles aux yeux de l'automobiliste, le choix d'un prestataire pour réparer son véhicule n'est pas figé, ni exclusif. 42 % des automobilistes font appel en effet à plusieurs prestataires pour entretenir et réparer leur véhicule en mixant les critères prix et compétences.
Le concessionnaire perdra encore 8,5 points de part de marché !
Les comptes ont beau être tournés dans tous les sens, la réparation indépendante poursuit son ascension, lente, tranquille mais indétrônable ! En 2010, le canal des indépendants pesait 56 % des opérations de réparation. En 2013, il dépassait les 60 %. En 2022, il dépassera les 62 %. A contrario, les réseaux constructeurs (concessionnaires et agents) perdent pied. Ils ne disposeraient plus que de 35 % de parts de marché en 2002 contre 39,6 % en 2013. Et en valeur, ceux-ci n'obtiendraient que 37,8 % du chiffre d'affaires généré contre 46,3 % en 2013.
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